Ménopausées… et alors !?

La ménopause touche 14 millions de femmes en France. Pourtant, elle reste un angle mort, souvent absente des conversations, des images, de l’espace public. Avant que mon propre corps ne m’interpelle, je n’en savais presque rien. C’est précisément cette invisibilité qui m’a poussée à en faire un sujet photographique.

Je suis photographe portraitiste et documentaire. J’ai décidé de donner un visage à cette étape de vie souvent vécue dans le silence. Non pas pour illustrer un symptôme ou un parcours médical, mais pour incarner, rendre tangible, donner à voir et à ressentir.

Le projet

J’ai rencontré vingt femmes, dans leurs intérieurs, avec leurs mots, leurs postures, leurs singularités. Certaines vivaient la ménopause, d’autres la pressentaient ou l’attendaient. Elles m’ont confié leur image, parfois leurs doutes, parfois leurs élans.
Ce travail, je l’ai appelé NOUS AFFICHER !. Parce qu’il est temps que ces femmes prennent place dans l’image, dans le débat, dans le regard social.

La lumière y est frontale, volontairement brute. Le cadrage répété, presque systématique, affirme le collectif dans les différences. Un texte composé de fragments de paroles, extraits de nos échanges, accompagne la série.

Une période de bascule

La ménopause est rarement racontée pour ce qu’elle est : une période de transition, de bouleversements, parfois difficile, parfois libératrice, souvent ambivalente.
Elle s’accompagne de symptômes invisibles et de diagnostics flous : insomnies, douleurs, perte d’énergie, d’élan. Beaucoup de femmes se sentent déstabilisées, mal comprises, peu écoutées.
C’est aussi une période qui interroge le rapport au temps, au corps, aux autres, aux enfants devenus adultes, aux parents vieillissants, aux rôles qui changent.

Trop souvent, la société enferme les femmes ménopausées dans des clichés : « vieillissantes », « plus désirables », « moins actives ». Ce regard collectif participe au tabou. Il devient urgent d’en proposer un autre.

Un engagement par l’image

Mon travail de photographe s’inscrit dans une démarche plus large : mettre en lumière ce qui reste dans l’ombre. Qu’il s’agisse de l’enfance, du handicap, de l’économie sociale, ou ici de la ménopause, j’interroge nos représentations.
Photographier devient un geste politique, un outil de lien, de mise en valeur, de reconnaissance.

Avec NOUS AFFICHER !, je propose une série prête à être publiée, exposée, partagée. Un outil pour faire parler, pour faire circuler la parole, pour poser un autre regard, plus juste, plus humain.

Et maintenant ?

Ce projet est disponible pour les médias ou pour les lieux d’exposition. Il peut accompagner une thèse de recherche sur ce sujet ou un article de presse.
Si ce projet vous touche, si vous souhaitez en parler, l’accueillir, le relayer : je serais heureuse d’échanger. Contactez-moi pour en savoir plus ! 

Caroline Fabre